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La culture locale est fortement influencée par les Français, bien que les traditions ethniques soient bien préservées dans les établissements amérindiens. Les minorités et les groupes autochtones contribuent à la diversité des cultures du territoire, ayant conservé leurs tenues vestimentaires et leurs croyances religieuses. La majorité des Guyanais sont catholiques romains, mais d’autres religions sont également pratiquées par les minorités, notamment les variantes amérindiennes chamanistes, l’hindouisme, le bouddhisme, l’islam et d’autres religions d’origine africaine.
Un peu d‘histoire
Les tout premiers habitants connus de la Guyane française étaient les Indiens Arawak, qui ont ensuite été déplacés par une importante vague de Caribes venus de l’Amazonie. Les Caribes ont continué à errer dans les Antilles et les Caraïbes à l’époque des découvertes et du voyage de Christophe Colomb. Les Français ont été les premiers Européens à s’installer dans la région au début des années 1600, période pendant laquelle de nombreuses puissances européennes se sont glissées dans les Amériques pour y construire des colonies et chercher “la cité perdue de l’or” (El Dorado). Les premières tentatives de colonisation ont échoué en raison des attaques et de la résistance des Indiens. La France réussit finalement à établir une base d’attache en 1634, soit à peu près au moment de la fondation de la capitale de Cayenne.
Une stabilité économique s’est formée, car des plantations ont été établies sur de nombreuses parties du territoire. Toutefois, nombre d’entre elles ont fermé leurs portes en raison des échecs agricoles et de l’abolition de l’esclavage à la fin des années 1840. La tristement célèbre île du Diable à Kourou était autrefois une colonie agricole avant d’être transformée en colonie pénitentiaire. De nombreux prisonniers politiques y ont été envoyés à l’époque de la Révolution française, ainsi que les criminels les plus notoires et les plus endurcis de la décennie. L’île du Diable et les autres camps de prisonniers ont cessé leurs activités en 1945 après près de cent ans d’emprisonnement brutal.
Deux décennies plus tard, la France a commencé à développer Kourou comme centre spatial pour l’Agence spatiale européenne et la Guyane française a commencé à recevoir des scientifiques au lieu de prisonniers. Un centre de lancement de fusées (l’un des plus actifs aujourd’hui) a été construit. La Guyane française cesse d’être une colonie française et est reconnue comme un département d’outre-mer officiel de la France en 1946. Un parti indépendantiste a commencé à se développer dans les années 1980, mais il a fini par s’essouffler, la majorité de la population étant favorable au rattachement à la France.
Une culture aussi riche que diversifiée
Le chant et la danse sont les passe-temps favoris des Guyanais. La musique locale est dynamique et les rythmes caribéens sont joués avec une touche française distincte. Alors que l’art marron se retrouve dans les pays voisins comme le Suriname, les textiles et les produits artisanaux Hmong sont exclusifs à la Guyane française, tout comme d’autres types d’art.
Mardi Gras est l’un des meilleurs moments culturels du territoire, car les Guyanais célèbrent l’un des carnavals les plus longs, les plus joviaux et les plus fascinants du monde. Danse au rythme des fanfares, nourriture débordante et toutes sortes de festivités sont observées pendant la saison de Mardi Gras qui dure souvent un mois entier ou plus.
Les peuples autochtones de Guyane
La Constitution française interdit les statistiques ethniques. Selon les estimations des chercheurs, les peuples autochtones représentent environ 4 % de la population guyanaise, soit plus de 10 000 personnes. Six communautés autochtones ont survécu à la colonisation : les Kali’na Tileuyu, les Lokono et les Pahikweneh qui vivent sur le littoral près des centres urbains et les Wayãpi, Teko et Wayana qui vivent dans des territoires isolés en amont des fleuves Oyapock et Maroni.
Les Pahikweneh, les Lokono et les Téleuyu vivent sur la côte entre Saint Laurent du Maroni et Saint Georges de l’Oyapock. Les Wayampi et les Teko vivent dans le Haut Oyapock, et les Wayana, plus quelques Teko et Apalaï, dans le Haut Maroni. Leurs pratiques traditionnelles de pêche, de chasse, de cueillette et d’agriculture sur brûlis sont devenues de plus en plus difficiles en raison des nombreuses réglementations et des activités minières.
La France reconnaît les langues régionales depuis 1992, et il existe un dispositif académique pour les enseignants de langue maternelle depuis 1998.